Le Baudelaire (*)
Nouvelle déco, nouvelle équipe en salle et nouvelle carte pour le restaurant étoilé de l'hôtel Burgundy qui a fait peau neuve cette année.
Exit l'atmosphère chic mais très masculine qui régnait dans l'établissement. Place aux couleurs acidulées, à la lumière et aux belles matières mises en valeur. Les nappes ont été rangées, l'art de la table remplacé, le mobilier unique, créé spécialement pour l'établissement.
Je vous présente le nouveau chef sommelier, tout en sourire. Fin connaisseur de vins mais également de boissons plus sages, il propose une carte des eaux, car comme vous le savez (ou pas), toutes les eaux n'ont pas le même goût, loin de là ! Plate ou gazeuse, fines ou grosses bulles, forte en oligoéléments etc...Kevin Digonnet vous conseillera l'eau qui s'accordera le mieux avec votre repas, si tant est que vous ne souhaitiez pas de vin. Initiative rare et originale pour être soulignée.
Parlons eaux parlons bien, mais parlons cuisine ! Pour avoir déjà dégusté la cuisine du chef Pierre Rigothier, je reconnais que ce nouveau cadre moderne et confidentiel la met encore plus en valeur.
Sans cesse à la recherche de bons produits, le chef propose des assiettes savoureuses et colorées. Sa cuisine est délicate et maîtrisée. Voyons plutôt ce que j'ai eu la chance de manger.
Pour démarrer, j'ai choisi une entrée autour de la Truffe blanche d'Alba (Oeuf mimosa, maïs des Yvelines, oxalis). Entrée toute en rondeur grâce au maïs (trop peu souvent utilisé à mon goût !) et rehaussé par le goût de la truffe fraîchement râpée.
Pour ceux qui ne connaissent pas le plat signature de Pierre Rigothier, je conseille évidemment de choisir en entrée la Saint-Jacques de plongée (sésame noir, mouron des oiseaux, malade de citron), un incontournable !! Sinon, vous pouvez toujours vous inspirer de la recette du chef réalisée pour Cook in the Tube : par ici ! >>
En plat, j'ai choisi la poitrine de cochon de l'Aveyron confite (petit épeautre des Corbières comme un risotto, cuisses de grenouille). La viande était fondante et les cuisses de grenouille relevées juste comme il faut.
Encore une nouveauté du restaurant ! Ici, point de plateau de fromages mais la proposition d'un fromage unique (en ce moment, une meule de cheddar fermier d'Ecosse, affiné 13 mois) agrémenté de condiments salés ou sucrés.
Les desserts du chef pâtissier Julien Chambras viennent terminer en beauté ce délicieux premier acte salé. J'adore la figue donc je n'ai pas pu passer à côté des (sans doute) dernières bonnes figues de la saison. Rôtie, elle était accompagné d'un biscuit clafoutis et rafraîchie par un sorbet yaourt grec. Sublime !
Enfin, et parce qu'à nouveau, le restaurant veut faire les choses différemment, nous avons terminé le repas par une mignardise qui n'en avait que le nom puisqu'elle était présentée sous forme d'un mendiant à partager. Miam miam !
Une très belle expérience culinaire (couronnée d'une étoile tout de même!) dans un lieu parisien moderne et élégant dans lequel on se sent bien. Une expérience comme on aimerait en vivre plus souvent.
Il faut parfois oser pousser la porte des hôtels pour y découvrir des assiettes et des chefs qui portent haut les couleurs de leur établissement.
A bon entendeur les Parisiens (et les autres !) !
Si vous souhaitez en savoir plus sur le chef Pierre Rigothier, voici ses confidences de chef >>
Hôtel Le Burgundy Paris
6-8 Rue Duphot - 75001 Paris
01 42 60 34 12
Le restaurant Le Baudelaire est ouvert du lundi au vendredi pour le déjeuner (12h30 – 14h30) et du lundi au samedi pour le diner (19h30 – 22h30)
Menu déjeuner (entrée/plat/dessert): 58€ (il change chaque semaine)
Menu découverte (en 4 services): 105€ (150€ avec accord mets et vins)
Menu dégustation (en 7 services) : 145€ (210€ avec accord mets et vins)